7 Jan 2022

Comment éviter la création de futurs invendus avec les mannequins Euveka ? [LOI – AGEC]

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À partir du 1er janvier 2022, le gaspillage non alimentaire devrait commencer à se réduire.  En effet, suite à la promulgation de la loi anti-gaspillage et pour l’économie circulaire (AGEC pour les intimes), l’ensemble de la chaine de valeur et d’approvisionnement devra réduire le gaspillage. Plus précisément, la loi vise à “obliger producteurs, importateurs et […]

À partir du 1er janvier 2022, le gaspillage non alimentaire devrait commencer à se réduire. 

En effet, suite à la promulgation de la loi anti-gaspillage et pour l’économie circulaire (AGEC pour les intimes), l’ensemble de la chaine de valeur et d’approvisionnement devra réduire le gaspillage. Plus précisément, la loi vise à “obliger producteurs, importateurs et distributeurs à réemployer, réutiliser ou recycler les produits non alimentaires invendus”

Chaque année, entre 10 000 et 20 000 tonnes de produits textiles neufs sont détruits en France. Cela équivaut au poids d’une à deux tours Eiffel. Dans le monde, l’industrie du textile émet chaque année 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre, soit 2 % des émissions globales de gaz à effet de serre.

La nature de cette loi colle à l’ère du temps : nécessité de consommer moins et mieux, réutiliser afin de ne pas générer d’empreinte carbone supplémentaire, … Mais il convient de bien cerner à qui cette loi va s’appliquer ainsi que de savoir les peines encourues.

– Quels sont les secteurs concernés par cette loi ?
– Produits électriques
– Produits électroniques
– Piles
– Textiles
– Meubles
– Cartouches d’encre
– Produits d’hygiène et puériculture
– Équipement de conservation et de cuisson des aliments
– Produits d’éveil
– Produits de loisirs
– Livres
– Fournitures scolaires


Nombreux sont les producteurs de ces différents biens de consommation dont les circuits d’approvisionnements sont souvent long, dispersés et générateurs de CO2.

Si les produits électriques, électroniques et tout ce qui a trait à la technologie s’avèrent polluants et posent des problèmes de traitement des déchets, il n’en reste pas moins que l’industrie qui consomme le plus de ressources naturelles et qui pollue le plus est bien celle de l’industrie textile.

La filière textile habillement est même la seconde industrie la plus polluante et génère plus de 1.200 milliards de T de CO2 par an. Pour faire pousser les matières naturelles, les teindre ou encore pour réaliser les produits synthétiques, il faut des quantités astronomiques d’eau.

Si l’on considère qu’un être humain doit boire entre 1.5 et 2 litres d’eau par jour, le fait de porter un jean et un t shirt représente une consommation de 5100 jours à 6800 jours, on se retrouve avec une consommation humaine de l’ordre de 15 années en moyenne ! 

L’industrie du vêtement a besoin de nouveaux indicateurs de performances, tels ceux mis en place par Fairlymade par exemple.

Vestiaire Collective et Vinted s’attaquent à la problématique de la durée de vie ou du nombre d’utilisations d’un vêtement avant qu’il en termine au fond d’un placard avant d’être jeté. 

Néanmoins, un pan complet de vêtements n’est pas pris en compte : Les vêtements produits, mis en rayon, commercialisés, mais jamais vendus. Outre les coûts directs et indirects, c’est l’impact environnemental qu’il faut aussi prendre en compte avec ces milliers de litres d’eau et le CO2 associé pour mettre au point des pantalons, des jupes, des chemisiers, … qui ne trouveront pas porteur. 

Outre le fait de passer par des développements 3D qui peuvent laisser apprécier par les consommateurs si tel ou tel motif, telle ou telle couleur, auront une espérance de succès commerciale, il est temps de prendre un problème de taille à bras le corps !

Et ce problème, c’est celui de la morphologie, du “fit”. 

Pendant longtemps, quelques règles mathématiques suffisaient à extrapoler et ce qui n’était pas vendu au prix normal tendait à être vendu au prix soldé, et dans le pire des cas, on passait les articles en destruction. Avec la loi AGEC, c’est désormais du passé et les marques auront beaucoup à gagner en utilisant de nouvelles technologies pour les assister à la mise au point des tailles et des gradations de leurs vêtements. C’est là la mission principale d’EUVEKA

Comment la technologie Euveka évite la création de futurs invendus ?

Cette solution préventive, implantée en amont des processus de production, permet de mieux cibler son marché grâce à son système de data collect.

Le mannequin-robot permet de reproduire une expérience d’essayage au plus proche de la réalité morphologique.

Pouvoir collecter des informations avant l’essayage sur mannequin cabine et sur diverses autres morphologies est un atout indéniable pour vérifier au réel, le fit, le bien-aller du vêtement, et ce avant de lancer des milliers d’unités qui ne corresponderaient pas aux morphologies du marché ciblé et qui seront soit invendus soit retournés.

La technologie Euveka prévient les défauts de production et permet aux marques de mieux tailler et vendre dans toutes les morphologies.

En cas d’infraction, que risquent les sociétés ?

15 000 EURO par manquement et par personne morale.

Les initiatives de certaines marques sur le recyclage de leurs produits sont elles liées à cette loi ?

Si la prise de conscience en matière de gestion de l’environnement et de la nécessité de consommer mieux les ressources naturelles est saine, il n’en demeure pas moins que la plupart des marques moyennes et haut de gamme qui se sont lancées dans le recyclage de leurs produits l’ont fait à partir du 10 février 2020, date à laquelle la loi AGEC a été promulguée. 

Les invendus du textile habillement représentent 40% des invendus et ont le plus large impact en termes de pollution et de gaspillage des ressources naturelles. 

Certaines marques, telle Wuxly Movement, marque canadienne, proposaient même de reprendre des doudounes usagées, ou encore en état pour établir un avoir visant à faire acheter leur produit qui est “cruelty free”, sans plumes, sans fourrure, afin de participer à une mode moins agressive envers les espèces animales. Cette marque se démarque également par son engagement à recycler des matières premières afin d’avoir une empreinte carbone la plus basse possible. 

En Europe, et en France plus particulièrement, les objets et vêtements qui ne pourront plus aller en destruction devront être donnés à des associations caritatives. 

Si l’on peut se réjouir de cette mise en place de solidarité à marche forcée, la prise en compte des morphotypes dès la phase conceptuelle des produits est une option qui permettra aussi, avec le réemploi et le recyclage, de réduire le gaspillage des ressources naturelles. 

Pour en savoir plus sur l’AGEC, nous vous invitons à vous rendre sur le site du ministère de l’écologie.